18CZ : The Railway comes to Czech Lands

18CZ

THE RAILWAY COMES TO CZECH LANDS

Jeu de

Leonhard Orgler

2 à 6 joueurs
à partir de 12 ans
240 à 300 mn
Edition  Fox in the Box  2017
 
Impact de la langue : non

18XX - développement - investissement - train














DescriptionParties

Présentation du Jeu

18CZ est proposé dans une boîte rectangulaire de format traditionnel (1830, Poseidon). Elle contient :

  • 1 plateau de jeu plié en 4, imprimé sur les 2 faces, 1 côté République Tchèque pour les parties de 3 à 6 joueurs, un côté Bohême (région de la république Tchèque) pour les parties à 2.
  • 1 plateau de cours des actions des compagnies et de suivi des tours de jeu,
  • 1 plateau pour les parts des compagnies,
  • 1 plateau pour le "Pre-Stock Round" d'acquisition des compagnies locales avec sur l'autre face, une carte Moravie et Silésie.
  • 2 feuilles d'aides de jeu,
  • 160 tuiles hexagonales de voie ferrée :
    • 69 jaunes,
    • 54 vertes,
    • 28 marrons,
    • 4 grises,
    • 5 rouges.
  • 27 petites cartes :
    • 6 compagnies locales,
    • 15 parts,
    • 6 cartes d'ordre du tour,
  • 64 cartes de taille intermédiaire :
    • 6 compagnies locales,
    • 20 parts,
    • 38 trains,
  • 57 grandes cartes :
    • 6 compagnies locales,
    • 45 parts,
    • 6 aides de calcul.
  • 111 marqueurs :
    • 40 de gare,
    • 15 de revenu,
    • 15 de cours des actions,
    • 1 de tour,
    • 42 d'échange.
  • 15 tableaux de compagnies (5 grands, 5 moyens, 5 petits),
  • 180 billets de banque, que nous avons remplacé par des jetons de poker lors de nos parties.
Les parts des compagnies principales et les compagnies locales sont installées sur leurs plateaux respectifs.

Les joueurs reçoivent de 210 K à 380 K, selon le nombre de joueurs.


Déroulement d'une Partie

Les règles décrites ici correspondent au jeu pour 3 à 6 joueurs.

18CZ fait évidemment partie de la grande famille des 18XX, mais il se distingue sur de nombreux points de la référence en la matière 1830.
Il est plus proche de 1846, car on influe très peu sur le cour des actions, et le développement du réseau est privilégié. Mais il s'en distingue aussi très nettement car il propose 3 tailles de compagnies et un système d'acquisition des plus petites par les plus grandes.
Ces spécificités vont entraîner des changements dans le déroulement habituel des parties de 18XX.

Pour commencer, il n'y a pas de phase d'enchère pour des "privates". Ici ce sont des compagnies locales qui sont achetées librement à des tarifs imposés. Elles sont, comme les compagnies, disponibles en 3 tailles, et dans chaque taille elles ont toutes les mêmes fonctions :

  • Rapporter des revenus au début de chaque OR
  • Permettre 1 fois dans la partie de construire sans payer de surcoût, sur certains paysages ou upgrader avec une tuile à bordure pourpre.

Le tour de jeu reste une succession de cycle de Stock Round (SR) et Operatin Roung (OR), mais comme à Poseidon, le nombre d'OR de chaque cycle est fixé, tout comme la durée de la partie (8 cycles). Au début nous avons donc 1 SR suivi d'1 OR, puis plus tard 1 SR suivi de 2 OR, et lors du dernier cycle 1 SR et 3 OR. A la fin de chaque cycle, le 1er train de la pile de train disponible est acheté par un pays étranger (donc défaussé), forçant ainsi l'avancement de la partie.

Stock Round
A son tour, un joueur peut vendre des parts de compagnies, puis en acheter une d'une autre. Il n'y a pas de Bank Pool, les parts vendues retournent sur le plateau des compagnies. La vente fait baisser le court de l'action (peu importe le nombre de parts vendues).
Lorsqu'un joueur achète la 1ère part d'une compagnie, il fixe son prix dans une fourchette dépendant de la taille de la compagnie. Pour qu'elle soit lancée, il suffit que 50% des actions soient possédées par les joueurs. La compagnie reçoit alors une somme équivalente à 100% de ses actions.
A la fin de chaque SR, si toutes les parts d'une compagnie sont possédées par les joueurs l'action de la compagnie monte.

En début de partie, seules les actions des petites compagnies peuvent être achetées. Pour chacune d'elles, seules 3 cartes de parts sont disponibles, correspondant à 50, 25 et 25% de la compagnie.
A mesure que des trains plus performants seront achetés, les compagnies moyennes puis les grandes deviendront disponibles (Mais les petites ne disparaîtront pas pour autant !).
Les compagnies moyennes sont découpées en 4 parts, 1 de 40% et 3 de 20%. Pour les grandes compagnies, on retrouve le découpage habituel avec 1 part de 20% et 8 parts de 10%.
Les calculs des dividendes seront donc un peu plus complexes que d'habitude.

Operating Round
Les compagnies peuvent :

  1. Étendre leur réseau en ajoutant ou upgradant une tuile,
  2. Placer une gare,
  3. Exploiter leurs trains,
  4. Acheter des compagnies plus petites,
  5. Acheter des trains.
Elles peuvent également racheter les compagnies locales de leur président.
Les règles habituelles s'appliquent pour la gestion, l'extension et l'exploitation du réseau. Si la compagnie conserve les revenus, le cour des parts baisse alors que si elle distribue ses revenus en dividendes, le cour monte. Il monte même plus vite (de 2 cases) avec les grandes compagnies.
La grande nouveauté apportée par 18CZ est la possibilité pour une compagnie d'en acquérir une plus petite. Pour cela, elle doit dédommager les propriétaires de parts de la compagnie rachetée, en les rachetant entre 50% et 150% de leur valeur actuelle. Elle prend possession du capital de la compagnie, de ses gares et éventuellement de ses trains. Ces derniers peuvent être convertis en trains compatibles avec la nouvelle compagnie, en payant un éventuel surcoût.

Les trains dans 18CZ
Mis à part pour les xx premières, sur chaque carte, 3 trains sont représentés, avec leurs prix respectifs et capacités associées :

  • 1 train pour les petites compagnies (en rouge),
  • 1 train pour les compagnies moyennes (en bleu),
  • 1 train pour les grandes compagnies (en vert).
C'est grâce à cette astuce qu'il devient possible lorsqu'une compagnie en rachète une autre de transformer un train pour qu'il soit utilisable par la nouvelle compagnie.

A la fin de chaque SR et OR la marqueur de tour est avancé d'une case. Lorsqu'on arrive à la fin de la piste, la partie est terminée. Les parts des compagnies sont revendues à leur cour actuel, tout comme les compagnies locales encore en possession des joueurs.
Il n'y a pas de banqueroute possible. Au besoin, un joueur peut emprunter à la banque. Mais dans ce cas il devra rembourser avant de pouvoir acheter de nouvelles parts et sera pénalisé lors du calcul final de ses gains.
Le joueur qui est finalement le plus riche gagne la partie.

Parties jouées : 5
Parties commentées : 5

23/08/2020 - 1 partie
Une nouvelle partie à 3 joueurs.
Pour la 3e semaine consécutive nous passons notre dimanche sur 18CZ. Après mon dernier échec, je suis décidé à être plus attentif au timing, aussi bien dans le rachat de mes compagnies, que dans l'achat des actions. Et ça fonctionne plutôt bien avec des dividendes au moins au niveau de ceux de mes concurrents.
Je me retrouve cependant assez rapidement contraint de faire racheter ma petite compagnie par la moyenne. Du coup je lance une 2e petite destinée à étendre le réseau de ma compagnie moyenne actuelle. Le choix sera payant et nous serons 2 en capacité à lancer notre 1ère grande compagnie en même temps, mais je pourrais la lancer plus chère. Et comme mon réseau est bien construit, elle viendra facilement se greffer dessus, sans gêner les compagnies en place qui continueront de rapporter.
Je donnerais un coup de boost à ma grande compagnie (kk) en lui faisant racheter ma 2e petite, pour profiter d'un 3e train à faible coût. Même s'il est moins performant, avec deux 4E et un 3E, elle restera jusqu'à la fin de la partie la compagnie la plus rentable.
Enfin je gère bien mieux les derniers SR qui sont vraiment cruciaux. L'un de mes adversaires lancera sa 1ère grande, quand l'autre décide de lancer sa 2e. Un choix qui à cause de la limite de certificats l'écarte un peu plus de l'acquisition des parts des autres grandes compagnies déjà en place et rentables (mon erreur de la semaine précédente).
Je termine donc sur ma première victoire à 18CZ avec plus de 7800, contre environ 6200 et 5500.
Néanmoins, je garde quelques réserves sur le jeu. Il est long et l'interaction reste assez faible comparativement à 1830. Un mauvais choix tôt dans la partie peut être fatal. On a alors l'impression de subir, sans parvenir à peser sur le jeu de nos adversaires. Un peu comme à 1846 finalement.
Enfin, l'acquisition des parts des grandes compagnies, les plus rentables et de loin, a été encore une fois déterminant.

16/08/2020 - 1 partie
Une nouvelle partie à 3 joueurs.
Il s'agit pour moi de ma partie la plus frustrante de 18CZ à ce jour. J'étais bien parti avec 2 petites compagnies, puis rapidement 2 moyennes qui ont fini par les racheter, et enfin 2 grandes qui ont racheté les moyennes. J'ai retardé les rachats au maximum, afin de profiter des revenus avantageux des plus petites tout en commençant à développer les suivantes. Mais une fois de plus, j'ai mal géré le passage vers les plus grandes, à cause du nombre de certificats.
Je suis le seul à lancer 2 grandes compagnies, mais je laisse mes adversaires se partager les leurs, et en plus un bout des miennes.
Ajoutez à cela un réseau un peu mal construit qui retardera l'envolé des bénéfices d'une de mes 2 grandes compagnies, et je me retrouve finalement bon dernier, alors que 2 heures plutôt je me pensais en course pour la victoire.
Bref grosse déception sur ma partie et ma stratégie, mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Et puis la bonne nouvelle, c'est que nous avons terminé la partie en 6h, soit 2 de moins que la semaine passée.

09/08/2020 - 1 partie
Une nouvelle partie à 3 joueurs.
Notre dernière partie remontant à janvier dernier, la reprise en main n'a pas été toute seule, même si au regard de la complexité du jeu, elle s'est plutôt bien passé. C'est aussi l'avantage des 18XX, on est jamais totalement perdu.
Ça nous a surtout ralenti, encore plus que d'habitude... Il nous faudra 8h pour arriver au bout de cette partie où nous terminerons finalement assez proche les uns des autres (~ 5500, 5050*, 5015).
La partie a été plutôt linéaire, sans grosse surprise ou coup-bas. C'est presque un peu décevant pour un 18XX de ne pas nous être un peu plus étripés ;-).
Le style est vraiment très différent des autres 18XX que nous avons joué jusqu'ici. Il est plutôt axé sur le développement du réseau, mais avec ce mécanisme de rachat des compagnies dont on perçoit un fort potentiel. Bref encore un 18XX à rejouer dès que possible pour l'approfondir.

26/01/2020 - 1 partie
Une nouvelle partie à 3 joueurs.
Les petites erreurs de la première partie passées en revu, nous repartons à l'assaut de 18CZ.
Le développement se déroule bien mieux qu'à la partie précédente, et nous commençons très vite à racheter nos plus petites compagnies. Comme souvent, c'est mon épouse optimise qui optimise le mieux les routes de ses compagnies qui lui rapportent assez vite beaucoup d'argent. Notre partenaire du jour en profitera pour prendre des parts dans celles-ci pour profiter lui-aussi de ces revenus.
Voyant que mes adversaires s’accommodent de cette situation, j'essaie alors de les prendre de vitesse sur les trains. J'y parviendrais assez bien, obligeant mon épouse à financer l'achat d'un train à 1000 avec son propre argent. Le coup était prévisible, mais elle n'a pas eu le réflexe de lâcher sa compagnie à temps et se retrouve pénalisée.
La "collaboration" qui s'est installée entre mes 2 adversaires, aura été profitable à leurs compagnies et mon coup d'éclat sur les trains, n'aura finalement eu pour effet que de décider du vainqueur. Il aura montré comment gagner en profitant de la "gentillesse" d'un adversaire qui a du mal à sacrifier une compagnie.
J'espère que cela aura servi de leçon, car pour ma part j'ai eu le sentiment d'être lésé par des adversaires qui n'ont pas joué le jeu.

19/01/2020 - 1 partie
Une partie de découverte à 3 joueurs.
Maintenant que nous sommes presque à l’aise avec les règles de 1830 et de 1846, nous tentons d'élargir un peu notre panel de 18XX. Et avec 18CZ, on ne fait pas les choses à moitié. Beaucoup d’éléments fonctionnent de façon spécifique et de nouvelles possibilités nous sont offertes. La plus originale vient des 3 tailles de compagnies, qui pourront ainsi se racheter entre elles. Les plus grandes, absorbant les petites... Mais elles peuvent aussi cohabiter, chacune avec leur trains spécifiques. Oui à 18CZ il y a 3 types de trains, mais tous sur la même carte. La gymnastique imposée n'est pas évidente, d'autant qu'ils continuent à déterminer les changements de phases.
Toutes ces nouveautés sont un peu déroutantes et la règle est assez avare en précision et exemples. C’est regrettable pour un jeu de ce type, mais heureusement, il y a de nombreuses aides de jeu et vidéos disponibles en ligne. Merci bgg...
Nous avons commis quelques erreurs qui ont sans doute modifié un peu notre perception du jeu, mais heureusement car la partie a été un peu ennuyeuse... et surtout particulièrement longue (environ 7h). Il faut dire que tout le monde est resté assez soft dans ses actions. Nous n’avions pas encore perçu les finesses de 18CZ ni les possibilités de nuisance. Ça viendra vite.


Verdict

18CZ est un 18XX axé sur le développement et non la spéculation comme 1830. Il est en cela plus proche de 1846, mais avec de nouveaux éléments à prendre en compte.

Dans 18CZ les compagnies sont assez riches et l’achat de trains n’est pas un gros problème. Et même s’il faut parfois donner un coup de pouce financier à une compagnie, les prix des trains restent assez faibles.
Non, le vrai problème qui va peser sur notre jeu est la limite de certificats. Elle est très basse au regard du nombre de compagnies disponibles (15). Et plus les compagnies sont grosses, plus le nombre de certificats disponibles augmente et plus cela va être contraignant pour notre jeu. Pourtant, parvenir à lancer une grande compagnie est essentiel car ce sont elles qui rapportent le plus. Elles profitent des routes établies par les compagnies qu’elles rachètent, de leurs gares, bénéficient d’un bonus de 50 pour chaque route exploitée qui part de leur base et la valeur de leurs actions avance de 2 cases lorsque la compagnie distribue des dividendes. Elles peuvent donc facilement finir la partie à plus de 300/part.
Lors de nos parties, la répartition des parts de ces grandes compagnies lors des derniers SR a été déterminante pour la victoire.

Il est par contre bien difficile de venir mettre des bâtons dans les roues d’une compagnie qui prospère. Ici on ne manipule pas les courts, ou si peu. Les comptes se règles sur la carte, en plaçant savamment nos gares et nos routes. Le fait de ne poser qu’une seule tuile par tour, rend le développement assez lent, et par conséquent l’impact d’une route bloquée, ou d’un développement mal programmé, plus important.

18CZ est donc un jeu pour ceux qui aiment construire leur réseau, et optimiser leur jeu un peu dans leur coin car le jeu est bien moins interactif que 1830 par exemple. Plus « facile » donc pour des « eurogamers ». Il faut choisir le bon moment pour racheter nos compagnies et booster les suivantes. Le « dump » de compagnie est plus rare.
Mais justement comme il n’est clairement pas boursier, et moins agressif, il faut être très attentif à la distribution des parts des compagnies qui rapportent.

Les parties sont assez longues, et le manque d’interaction renforce ce sentiment. Si un joueur est à la traîne cela peut tourner au calvaire, tant il est difficile de peser sur le jeu des autres. Alors malgré tout l’intérêt que représente le système d’acquisition des compagnies par les plus grosses, je reste pour le moment un peu réservé sur le jeu. Il a surtout le mérite de faire découvrir une autre facette des 18XX, qui conduit à des réflexions encore bien différentes, et démontre la richesse de ce type de jeux. Et puis il propose une carte jouable à 2, ce qui est tout de même rare.





Interaction

Règles

Matériel


Système d'acquisition des compagnies.
Encore plus laid que nos autres 18XX.
Beaucoup de compagnies.
Moins d'interaction qu'à 1830.