Faiyum

FAIYUM

Jeu de

Friedemann Friese

1 à 5 joueurs
à partir de 12 ans
120 mn
Edition  2F Spiele  2020
  
Impact de la langue : non

Egypte - cartes - construction - deck-building - réseau














DescriptionParties

Présentation du Jeu

Participez à l'assainissement et au développement du bassin marécageux de Faiyum.

Faiyum est proposé dans une grande boîte rectangulaire de même format que Funkenschlag / Powergrid et Die Ersten Funken / Les Premières étincelles. Elle contient :

  • 1 grand plateau de jeu, plié en 4 sur lequel est représenté le bassin marécageux de Faiyum. Il est composé de 2 péninsules reliées uniquement par un pont.
  • 5 marqueurs de réputation, aux couleurs des joueurs,
  • 5 jetons "50/100", aux couleurs des joueurs,
  • 16 grands disques de Colonie,
  • 8 cylindres de Villes,
  • 10 ateliers,
  • 5 extensions,
  • 40 routes,
  • 4 ponts,
  • 2 grands ponts,
  • 30 ouvriers,
  • 20 céréales,
  • 20 raisins,
  • 20 pierres,
  • 10 poissons,
  • 12 roses (ressource joker),
  • 15 blocs de bâtiments,
  • 2 palaces,
  • 38 crocodiles,
  • 41 tuiles d'argent, de valeurs 1, 5 et 10,
  • 4 tuiles "discount" (-1),
  • 25 cartes de départ (5 par couleur de joueur),
  • 69 cartes action,
  • 12 cartes de résumé.

Une première colonie et une route sur le pont qui rejoint les 2 péninsules, sont installées. Chaque case jaune (blé) et violette (raisin) reçoit 1 crocodile.
Les joueurs prennent 1 set de cartes de départ et placent leur pion sur le 0 de la piste de réputation. Le premier joueur reçoit $3, le second et le troisième $4, les suivants $5.
La pile de cartes est préparée avec les cartes de fin de partie adaptées au nombre de joueurs, et un premier marché de 8 cartes est constitué. Les cartes du marché sont toujours triées par numéro croissant.


Déroulement d'une Partie

A son tour, un joueur doit effectuer l'une des 3 actions suivantes :

  • Jouer une carte de sa main, appliquer son effet ou prendre $2.
  • Acheter une carte du marché (seulement parmi les 4 premières).
  • Effectuer les tâches administratives (gagner des revenus, reprendre des cartes en main, remplacer des cartes au marché).
L'essentiel du jeu et de nos actions vont donc être déterminés par les cartes.
Le set de départ permet de :
  • Placer un ouvrier sur un hexagone non développé libre, adjacent à un autre ouvrier, retirer un crocodile (s'il y en avait un, et dans ce cas gagner $1) et récolter des ressources (blé, raisin, pierre).
  • Construire 2 routes entre des hexagones sans crocodiles. Ceux-ci sont maintenant développés.
  • Placer une Colonie sur un hexagone sans crocodile. Il est maintenant développé.
Les éléments placés sur le plateau sont communs à tous les joueurs.

Les cartes du marché permettront de réaliser ces mêmes actions, de façon plus efficace et en apporteront de nouvelles pour gagner encore plus d'argent, des ressources, et bien sûr des points de réputation.
Les routes et les ponts vont constituer des réseaux au cœur des 2 péninsules reliant ainsi les hexagones entre eux. Chacun ne peut être relié qu'à 2 autres, au travers de 2 routes. Aucun embranchement n'est autorisé ailleurs que sur les Colonie et les sites de construction.
Lorsqu'un joueur est le premier à relier 2 colonies et/ou sites de construction de façon directe, il gagne 1 point de réputation.

S'il n'a plus de cartes en main, ou s'il veut reprendre en main des cartes jouées précédemment, un joueur doit effectuer une action d'administration. Celle-ci consiste à :

  • Gagner $3, moins $1 par carte qu'il lui reste en main.
  • Retirer jusqu'à 2 ouvriers du plateau, et gagner $1 par ouvrier retiré.
  • Reprendre les 3 premières cartes de sa défausse.
  • Payer $1 par carte supplémentaire que l'on souhaite reprendre (en respectant l'ordre des cartes).
  • Renouveler 1 ou 2 cartes du marché (selon le nombre de joueurs).

Lorsque les 4 cartes jaunes de catastrophe naturelle sont au marché, cela déclenche la fin de partie. L'action "administration" est alors interdite et la partie se poursuit jusqu'à ce que chaque joueur ai pris une des cartes catastrophe. Les premières rapportent des points de réputation.
Le joueur qui totalise en fin de partie le plus grand nombre de points de réputation l'emporte.

Parties jouées : 4
Parties commentées : 4

16/01/2021 - 1 partie
Une nouvelle partie à 3 joueurs dont 1 qui découvre le jeu.
La rapidité de l'explication de Faiyum est toujours surprenante. Une dizaine de minutes puis quelques petites précisions par ci par là, et ça tourne.
Même si le nombre de cartes est finalement assez limité, les parties ne se ressemblent pas. Elles arrivent dans un ordre très différent qui rend l'anticipation des combos impossible. Il faut s'adapter aux cartes disponibles et à celles prises par nos adversaires. L'interaction est donc très importante.
Une fois de plus aujourd'hui la victoire se sera jouée sur la fin de partie. Nous l'avions tous plutôt bien anticipé au point de terminer dans un mouchoir de poche. 4 points seulement séparent le 1er du dernier, mais celui qui était dernier avant la phase de fin de partie, termine finalement 1er. De quoi nous donner envie d'y revenir...

23/12/2020 - 1 partie
Une nouvelle partie à 5 joueurs dont 3 qui découvrent le jeu.
On varie les configurations, mais le résultat est toujours le même, le jeu est excellent.
Bien évidemment les 3 nouveaux joueurs ont eu un peu plus de mal à optimiser leur jeu, ne connaissant pas les cartes et l'évolution du jeu au fil de la partie. Mais ils ont tout de même vite été dans le bain. Il faut dire que Faiyum est vraiment très simple dans son principe, ce qui permet de l'expliquer rapidement et de jouer sans attendre.
A 5 la concurrence est plus rude sur les cartes qui ne sont pas plus nombreuses. Les points sont donc un peu plus partagés entre les joueurs.

06/12/2020 - 1 partie
Une nouvelle partie à 3 joueurs, dont 1 qui découvre le jeu.
A 3 il y a plus de concurrence dans les achats de cartes et pour le placement sur la carte donc le jeu y gagne en intérêt. Le nombre de cartes en jeu ne change pas, donc la durée de partie est du même ordre. Aujourd’hui elle a duré un peu plus de 3h. Évidemment la connaissance des cartes et du rythme de la partie est un avantage pour organiser notre développement.
Nous serons resté très proches au score tout au long de la partie, et ce n’est que durant la phase de fin de partie que la différence s’est faite. J’avais anticipé l’arrivée des cartes mettant fin au jeu en effectuant une action administration juste avant. Et comme j’avais suffisamment d’argent, j’ai pu reprendre beaucoup de cartes, ce qui m’a permis de continuer à jouer plus longtemps et d’acheter une carte supplémentaire grâce à laquelle je l’emporte d’une douzaine de points.
Cette 2e partie conforte ma très bonne opinion du jeu. Tout au plus faudra-t-il s’assurer que le phase de fin de partie n’est pas toujours celle qui détermine le vainqueur.

15/11/2020 - 1 partie
Une partie de découverte à 2 joueurs.
La règle est assez courte, mais attention car il n'est même pas fait allusion à l'usage de plusieurs éléments matériels du jeu. En fait, l'essentiel est dans les cartes et leurs effets. Une fois qu'on a compris comment elles se jouent et se gèrent, il reste encore à bien utiliser leurs effets. Et étant donné la variété des cartes, attendez-vous à passer un peu de temps dans le livret de règle pour vérifier votre compréhension de l'iconographie lors des premières parties. Rien de dramatique heureusement.
Les mécanismes sont assez simples et surtout très épurés. Une fois qu'on a compris les différences entre les zones, développées ou non, celles qui peuvent produire et celles qui sont constructibles, le plus dur est fait.
Enfin, le plus dur ça reste d'optimiser notre jeu, et surtout notre enchaînement des cartes. Là on sent bien que l'expérience fera la différence, et qu'il nous faudra un peu de temps pour dompter Faiyum. Mais ce sera un réel plaisir d'y revenir.


Verdict

L'inspiration de Faiyum est claire, dès la lecture de la règle. On y retrouve le principe de deck-building de Concordia retravaillé par l'auteur et le marché de Funkenschlag (appelé aussi Powergrid ou encore MégaWatts), son meilleur jeu à ce jour. Ces éléments m'avaient donné envie d'acheter Faiyum en passant outre ses graphismes d'un autre âge. Et franchement, le résultat est à la hauteur de mes attentes, ce qui n'est pas si fréquent.

Friedemann Friese ne s'est pas contenté de reprendre le mécanisme de deck-building de Funkenschlag, il l'a rendu plus contraignant, en ne permettant de reprendre gratuitement que nos 3 dernières cartes. Dans un jeu où l'on commence la partie avec 5 cartes en main, et où on la termine avec une quinzaine, vous comprenez vite l'importance de cet élément. Il va falloir sacrifier des cartes au fil du jeu et essayer de faire tourner le plus possible les plus rentables.
Mais la gestion de notre main est rendue également plus complexe par le nombre de cartes différentes proposée. Cela renforce l'aspect deck-building, car on doit privilégier les bonnes combinaisons plutôt que le nombre de cartes qui pourrait finalement se montrer contre-productif.

Le marché des cartes, repris à l'identique de ce qu'il était dans Funkenschlag, permet de se préparer à l'arrivée des quelques cartes qui permettent de marquer beaucoup de points. Enfin beaucoup à Faiyum c'est une dizaine.... D'où l'importance d'essayer de les jouer plusieurs fois. Elles ont des numéros élevés qui garantissent leur arrivée en fin de partie. Cela nous laisse le temps de nous y préparer mais limite le nombre de recyclages possibles.

Même si on l'aurait aimé un peu moins laid, Faiyum est excellent. Ce minimalisme graphique, qui n'est pas sans rappeler celui des jeux Splotter, lui permet de garder une assez bonne lisibilité en fin de partie, lorsque le plateau est chargé de colonies, d'ouvriers, de villes, de routes et de ponts. Et puis la simplicité de ses mécanismes permet de l'expliquer rapidement et garantit un tour de jeu toujours très fluide.


Quand Concordia rencontre Funkenschlag.



Interaction

Règles

Matériel


Simplicité des mécanismes.
Variété des cartes.
Fluidité du tour de jeu.
Qualité des illustrations.
Peu de cartes qui rapportent vraiment.