Calimala

CALIMALA

Jeu de

Fabio Lopiano

3 à 5 joueurs
à partir de 10 ans
75 mn
Edition  Blackfire  2017
  
Impact de la langue : non

majorité - transport














DescriptionParties

Présentation du Jeu

Calimala est proposé dans une boîte rectangulaire de format spécifique à Blackfire (West of Africa). Elle contient :

  • 1 plateau de jeu, plié en 4. Il est composé de 5 parties distinctes:
    • Une piste de score en bordure,
    • Le Palazzo Vecchio, où seront gérés les décomptes (en haut à gauche),
    • La cité avec ses 8 emplacements d'actions (en bas à gauche),
    • Les bâtiments en cours de construction (en haut à droite),
    • Une carte de l'Europe, avec 6 villes mises en avant.
  • 5 plateaux individuels, faisant également office d'aide de jeu. Ils représentent un port avec des entrepôts de marchandises sur ses quais.
  • 65 disques en bois (13 par couleur de joueur),
  • 200 cubes en bois (40 par couleur de joueur);
  • 15 bateaux (3 par couleur de joueur),
  • 15 maisons de commerce (3 par couleur de joueur),
  • 8 tuiles d'action,
  • 15 tuiles de décompte,
  • 55 cartes (45 cartes action et 10 de décompte final),
  • 10 tuiles entrepôt,
  • 1 marqueur de joueur actif,
  • 10 disques en bois blanc,
  • 5 tuiles "50 pts", aux couleurs des joueurs,

Les tuiles d'action sont placées aléatoirement sur les emplacements de la cité et les tuiles de décompte sur ceux du Palazzo Vecchio.
Chaque joueur prend dans la couleur de son choix :

  • 1 plateau individuel,
  • la totalité des 40 cubes,
  • les 3 bateaux,
  • les 3 maisons de commerce,
  • et selon le nombre de joueurs de 8 à 12 disques
  • Il prend également 2 ou 3 disques blancs (selon le nombre de joueurs), et 1 carte action.
Enfin, chaque joueur reçoit des cartes de score et en choisi secrètement une, qui ne sera révélée qu'en fin de partie. Selon le nombre de joueurs, une carte supplémentaire est tirée au sort et révélée dès le début.


Déroulement d'une Partie

A son tour, un joueur doit placer 1 disque sur l'un des 8 emplacements d'action de la cité, entre 2 tuiles. Ces 2 tuiles représentent les 2 actions que le joueur pourra effectuer. S'il est dans l'incapacité de réaliser une action, en compensation il piochera une carte.
Si le disque placé est blanc, le joueur effectue 2 fois ces actions.
Au fil de la partie, ces espaces peuvent déjà contenir des disques. Dans ce cas, les 2 disques se trouvant juste en dessous du nouveau disque sont réactivés et leurs propriétaires peuvent eux-aussi jouer ces mêmes actions une nouvelle fois.
S'il y a 4 disques, le 4e de la pile ne sera pas activé. Il est déplacé sur le Palazzio Vecchio où il déclenche le prochain décompte.

Les actions
Elles permettent de prendre 1 bois, 1 brique 1 marbre, de construire 1 bateau, 1 maison de commerce, 1 entrepôt, de réaliser des sculptures ou de contribuer à la construction des bâtiments, de produire des vêtements et de les transporter par chariots ou par bateaux, jusqu'aux grandes cités européennes.
En plus des actions figurants sur les tuiles, à leur tour les joueurs peuvent utiliser autant de cartes action qu'ils le souhaitent.

Les décomptes
Ils sont résolus de gauche à droite et de haut en bas, à mesure que les piles de disques sont complétées. Ils correspondent tous à des majorités relatives aux nombres de cubes des joueurs présents sur différents éléments du jeu :

  • sur une ville,
  • sur un bâtiment en construction,
  • sur les villes portuaires,
  • sur les villes commerçantes,
  • sur les statues de l'ensemble des bâtiments,
  • etc.
A chaque fois, le joueur majoritaire gagne 3 points de victoire, le second 2 et le 3e 1. Le nombre de disques des joueurs présents au Palazzio Vecchio sert pour départager les égalités.

La partie s'achève lorsque les joueurs ont placés tous les disques de leur couleur ou si les 15 décomptes ont été effectués. Dans le premier cas, les décomptes qui n'ont pas été effectués le sont immédiatement.
Enfin les cartes de score choisies en début de partie sont révélées et décomptées. Elles rapportent 5/3/1 points aux joueurs majoritaires.
Au final, le joueur qui totalise le plus grand nombre de points l'emporte.

Parties jouées : 3
Parties commentées : 3

08/04/2018 - 1 partie
Une nouvelle partie à 3 joueurs.
Première partie de l'année pour Calimala qui ne nous avait pas pleinement convaincu jusqu'ici. Celle-ci ne changera pas cette impression. Le jeu est bon et le système d'activation des actions original. Mais il reste un peu trop froid et calculatoire pour un jeu de ce calibre.
On a tendance à cumuler les cartes pour faire des "coups" et surprendre nos adversaire en faisant basculer une majorité au dernier moment. Mais comme chacune d'elle rapporte la même chose, au final personne ne parvient vraiment à faire la différence et on termine dans un mouchoir de poche.
Bref, pour un jeu d'une heure, ça reste acceptable, mais là notre partie a duré 2h, et c'est clairement un peu long et répétitif.

17/12/2017 - 1 partie
Une nouvelle partie à 3 joueurs, dont 1 qui découvrait le jeu.
On change le 3e joueur, la disposition des tuile de décompte et des tuiles d'action n'est plus la même et la partie n'aura pas du tout la même physionomie que la précédente. La concurrence sera beaucoup plus forte et nous placerons au final beaucoup plus de cubes un peu partout sur le plateau.
Le seul point commun est que l'un d'entre nous a stocké un nombre impressionnant de cartes. Il l'emportera sans avoir pris le temps de toutes les utiliser.


16/12/2017 - 1 partie
Une partie de découverte à 3 joueurs.
La prise en main de Calimala est rapide, le jeu étant finalement simple est classique dans son principe. Il s'agit d'un jeu de majorité, où chaque type de majorité sera scorée. La finesse vient du système de gestion des actions, plutôt original. On en active 2 d'un coup, et potentiellement bien plus si on a déjà des jetons sur le même emplacement.
Il y a donc une interaction assez importante puisqu'on va souvent permettre à d'autres joueurs d'effectuer aussi des actions durant notre tour. Et ici, aucun blocage possible puisque si un joueur ne peut pas faire une action, il est dédommagé en piochant une carte. Du coup, certains on rapidement fait en sorte d'accumuler des cartes. Et comme il n'y a pas de limite au nombre que l'on peut en garder et en jouer, certaines majorités qui nous paraissaient acquises ont ainsi changé de main au dernier moment.
A part ce point qui nous a un peu surpris, nous avons tous plutôt apprécié le jeu.


Verdict

Calimala est un jeu de majorité rappelant beaucoup les jeux allemands des années 2000. Il est relativement simple et basé sur un mécanisme de choix des actions original qui permet de réactiver ses marqueurs, mais aussi ceux de nos adversaires.
Je partais donc avec un à-priori très positif sur le jeu, qui fut mon premier achat d'Essen 2017.

Le principe d'activation des actions est plutôt bon, même s'il est répétitif. On se demande à chaque fois s'il vaut mieux "se gaver" en réactivant nos pions ou accepter de réactiver ceux d'un autre afin d'obtenir ce que l'on souhaite.
Avec 15 décomptes qui s'enchaînent assez rapidement, il est impossible d'être partout. Les gains des majorités ont donc tendance à s'équilibrer, et la différence se fait sur un détail qui bien souvent est une pioche plutôt chanceuse.

Naturellement on a tendance à essayer d'entraver le jeu adverse et donc d'éviter de réactiver des jetons adverses où seulement ceux dont ils ne pourront pas pleinement profiter. Mais ici justement, lorsqu'un joueur ne peut pas faire une action, il pioche une carte, en dédommagement. Comme il n'y a pas de limite au nombre de cartes en main, chacun a tendance à se constituer une réserve lui permettant de s'assurer certaines majorités auxquelles il tient, et/ou lui permettant d'en faire basculer quelques unes au dernier moment. Mais comme tous les joeurs font la même chose, le hasard de la pioche vient donc peser sur la partie. Ça gâche un peu le plaisir et décourage nos tentatives d'optimisation.

Mais Calimala propose une 2e lecture de jeu. Une fois ces éléments intégrés, on comprend qu'il faut jouer un peu différemment. Essayer de ne pas faire gagner trop de cartes à nos adversaires. Ne pas activer un jeton adverses au moment où l'on déclenche un décompte qui nous est favorable, car cela lui permettrait de jouer des cartes et donc potentiellement de tenter de reprendre la majorité. Et inversement ne pas hésiter à déclencher un décompte favorable à un adversaire lorsqu'on sait qu'il nous sera possible de le faire basculer...
Bref, Calimala est plus profond qu'il n'y paraît au premier abord, mais cela ne fait que renforcer son côté froid et calculatoire. Un peu trop sans doute pour un jeu dont les parties avoisinent l'heure de jeu.


Un jeu de majorité sympathique mais un peu répétitif et trop froid.



Interaction

Règles

Matériel


Le système des actions
Un peu froid
Les cartes