Caylus

CAYLUS

Jeu de

William Attia

2 à 5 joueurs
à partir de 12 ans
120 mn
Edition  Ystari  2005
  
Impact de la langue : non

bâtiments - construction - ouvriers - production - ressources










DescriptionParties

Présentation du Jeu

Participez à la construction du Château de Caylus et à l'extension du village qui l'entoure. Vous y gagnerez les faveurs du roi qui a commandé cet ouvrage, et beaucoup de prestige, au travers d'une expérience ludique de premier ordre.

Caylus est le 2ème jeu édité par Ystari Games, et c'est un coup de maître ! Elu jeu préféré des visiteurs du salon d'Essen en octobre 2005, il est devenu dans les semaines qui ont suivi, 2ème au classement du boardgamegeek, se glissant entre Euphrat & Tigris et Puerto Rico, pour finalement se stabiliser à la 3ème place, juste devant Funkenschlag.

Caylus est proposé dans un format de boîte rectangulaire identique à celui des derniers grands jeux Hans im Glück (Goa, Amun-Re, etc...>).
A l'ouverture on découvre d'abord un grand plateau plié en 4. Il représente le Château de Caylus, avec ses 3 zones de construction (donjon, murs et tours), et le village qui s'étire le long de la route, où quelques bâtiments spéciaux figurent déjà.
Côté pratique, on retrouve dessus tous les éléments nécessaires pour les différents décomptes, le tableau des faveurs du roi (en haut à droite), et la traditionnelle piste de score en bordure.

Le reste du matériel est dans l'esprit habituel des grands jeux à l'allemande :
  • 30 pièces de 1 denier, et 10 de 5, en plastique
  • 30 cylindres ouvriers (6 par couleur)
  • 100 maisons (20 par couleur)
  • 35 pions marqueurs de scores et faveurs (7 par couleur)
  • 140 cubes de ressources, dont 30 par ressource de base (bois, pierre, tissu, nourriture), et 20 d'or.
  • 40 tuiles bâtiments, comprenant 6 bâtiments neutres (roses), 8 de bois (marrons), 9 de pierre (gris), 8 bâtiments résidentiels (verts), et 9 de prestiges (bleus).
  • 1 cylindre bailli (blanc)
  • 1 disque prévôt (blanc)
En plus de l'illustration représentant le bâtiment, sur chaque tuile figure son coût de construction, le nombre de points de prestige qu'il rapporte immédiatement au joueur qui le construit, et sa fonction.

Avant de commencer la partie, les 6 bâtiments neutres (roses) sont placés aléatoirement sur les 6 premiers emplacements libres, après le pont (cf photo du plateau). Le prévôt et le bailli sont placés sur le dernier de ces bâtiments.
Chaque joueur prend une série de marqueurs qu'ils placent sur, la piste de score, celle d'ordre du tour, celle de fin de pose des ouvriers, et en face de chacune des 4 lignes du tableau de faveur.

Déroulement d'une Partie

Les joueurs participent à la fois à la construction du village et à celle du château dans le but d'accumuler du prestige auprès du roi :
  • Les bâtiments du village rapportent des ressources, permettent d'en acheter, d'en vendre (mais pas entre les joueurs), de gagner du prestige, et surtout de construire d'autres bâtiments qui permettront de gagner encore plus de ressources et de prestige.
  • Le château coûte des ressources mais rapporte directement du prestige et des faveurs royales.

  • Le tour de jeu est composé de 7 phases :
    1. Collecte des revenus
      Chaque joueur reçoit 2 deniers (et plus éventuellement, grâce à certains bâtiments).

      • Placer un ouvrier sur un bâtiment (à soi, neutre ou à un adversaire, peu importe du moment qu'il est libre)
      • Placer un ouvrier au château (1 seul par joueur)
      • Passer
      Le placement d'un ouvrier est payant.

    2. Activation des bâtiments spéciaux (entre le château et le pont)
      En suivant l'ordre des bâtiments le long de la route, les joueurs qui ont placé des ouvriers sur ces bâtiments bénéficient de leurs effets et récupèrent leurs ouvriers.

    3. Déplacement du prévôt
      Dans l'ordre où ils ont décidé de passer durant la phase précédente, les joueurs ont chacun la possibilité de déplacer le prévôt de 1 à 3 cases. Il leur en coûtera 1 denier par case. La position du prévôt détermine la limite au-delà de laquelle les bâtiments ne seront pas activés lors de la phase suivante.

    4. Activation des bâtiments
      En suivant la route, on active tous les bâtiments occupés, jusqu'à la case où se trouve le prévôt !. Cela signifie que les joueurs perçoivent les ressources des bâtiments de production, peuvent construire de nouveau bâtiment, vendre des marchandises, en acheter, etc...

    5. Construction du château
      Dans l'ordre où ils ont placé leurs ouvriers au château, les joueurs peuvent participer à la construction du château (y placer des maisons). Pour cela, ils doivent payer 3 cubes de ressources différentes (dont obligatoirement un cube de nourriture) par maison.
      Les maisons sont d'abord placées dans la partie correspondant au donjon, puis aux murs et enfin aux tours.
      Durant cette phase, le joueur qui place le plus de maisons sur le château gagne immédiatement une faveur (Point de victoire, ressource, argent ou construction).

    6. Fin de tour
      Le prévôt est avancé d'1 ou 2 cases selon sa position par rapport au bailli.
      Si ce dernier atteint, ou dépasse l'une des 3 cases au bord desquelles figurent les symboles donjon, murs et tours, ou si la partie du chateau en cours de construction a été complétée, on procède à son décompte. Chaque décompte n'a lieu qu'une seule fois durant la partie.
    La partie se termine après le décompte des tours.
    Les joueurs ajoutent alors à leurs points de prestige déjà acquis, des points pour les ressources et les deniers qu'il leur reste.
    Celui qui est finalement le plus avancé sur l'échelle de prestige est le vainqueur.

    Parties jouées : 4
    Parties commentées : 0

    Il n'y a pas encore de partie commentée de "Caylus"

    Verdict

    Rarement un jeu destiné aux gros joueurs aura autant fait parlé de lui, et sera monté aussi vite au rang de jeu culte.
    Pourtant, Caylus est un jeu relativement complexe, dont il faut assimiler tous les différents mécanismes avant même le commencement de la partie : Les bâtiments, leurs types et leurs fonctions, le prévôt et le bailli, le château et ses décomptes, les faveurs. Ca peut donner l'impression de partir dans tous les sens au début, sans réelle cohésion. Mais à mesure que la partie avance, on découvre toute la richesse que chaque chose apporte. Rien n'est là pour rééquilibrer un jeu un peu bancal, mais bien pour l'enrichir, et le résultat est impressionnant.
    Les mécanismes ne sont pas fondamentalement nouveaux, et l'inspiration vient clairement d'Outre-Rhin, mais ils sont impeccablement réglés pour fonctionner ensemble.

    On construit véritablement sa partie petit à petit, en affinant sa stratégie à mesure que l'on place les ouvriers, en fonction des opportunités et des choix adverses. Et même si on arrive pas à la combinaison idéale espérée, il y a toujours moyen de marquer des points, que ce soit un peu plus tard ou un peu moins que prévu. Cela permet d'ailleurs à des joueurs moins expérimentés de ne pas se trouver "hors-jeu" à la moindre erreur.

    Caylus est un coup de maître, à la fois pour l'auteur, dont s'est le premier jeu, et pour l'éditeur, dont c'est le 2ème. Ils nous prouvent que les français aussi savent faire d'excellent jeux "à l'allemande".

    Peut-être la plus grande réussite française dans les jeux de société "à l'allemande".



    Interaction

    Règles

    Matériel


    Richesse
    Equilibre
    Pas très novateur