Distributions Linux

	Debian Il s'agit de la distribution Linux qui a certainement la meilleure réputation dans le milieu des utilisateurs avancés. Son système de package .deb combiné avec l'application apt-get constitue l'un des systèmes les plus performants, notamment dans la gestion des dépendances. A tel point d'ailleurs qu'aujourd'hui il existe apt4rpm qui fonctionne de façon similaire mais avec les fichiers rpm et qui est très largement employé par les utilisateurs de Red Hat. Je dois avouer que j'ai eu du mal à me faire à cette distribution. Je trouve son programme d'installation rebutant. Son système de gestion de packages entre les versions "stable", "testing" et "unstable" est également un peu complexe au début. Mais Il offre à l'usage une grande souplesse, et des possibilités de combiner facilement des packages de différentes versions. Le "retard" dans le suivi des versions de la distribution "stable" est rédhibitoire pour un utilisateur classique qui se tournera plutôt vers la version "testing". Par contre pour un serveur, cela garanti encore un peu plus la fiabilité et la robustesse. Quoiqu'il en soit, sachez que la version "testing" est au moins aussi stable que bon nombre des autres distributions... et le suivi chez Debian est toujours très sérieux.
	Gentoo Il s'agit d'une distribution assez jeune, proposant un concept très différent des distributions classiques. En effet, Gentoo ne propose pas des CD remplis de packages de programmes pré-compilés (binaires). Les packages ne sont en fait que des scripts qui contiennent toutes les informations pour réussir la compilation du programme. Ainsi, lorsqu'on souhaite installer un nouveau programme, le système de package de Gentoo commence par télécharger le source, puis lance automatiquement la compilation sur la machine. Le programme sera compilé en fonction des caractéristiques du PC. Il est même possible de personnaliser les scripts de compilation. L'intégration est donc optimale ! Les problèmes de dépendances sont grandement simplifiés. Oubliez les soucis, si fréquents avec les RPM par exemple, du programme Toto qui a besoin de la librairie libA, et qui a été compilé pour utiliser la version 1.24 alors que vous avez la 1.12. qui elle même est utilisée par le programme Tata, etc... L'inconvénient principal est qu'il faut bénéficier d'une connexion rapide à Internet (ADSL/Câble au minimum), et patienter le temps de la compilation avant de pouvoir exécuter le programme, ce qui peut aller de quelques minutes, à des heures en fonction des programmes et de la puissance du PC. De même, la survie et l'intérêt de la distribution sont essentiellement conditionnés par le suivi de l'actualité des softs par les développeurs de Gentoo, qui créés les packages (ebuild). J'ai utilisé Gentoo durant 2 ans 1/2. Le suivi s'est toujours avéré excellent, et l'est toujours aujourd'hui. De plus, la communauté qui se crée autour de Gentoo est très active, proposant de nombreuses documentations (y compris en français !) et un forum internet d'entraide accessible depuis le site officiel de Gentoo. C'est la compilation systématique, parfois un peu lourde et l'envie de voir un peu ailleurs qui m'a finalement fait quitter Gentoo pour Debian.
	Red Hat La distribution Red Hat est une distribution de référence depuis plusieurs années, même si certaines versions ont montrées quelques lacunes, et certains changements de politique récent lui coûte une baisse de popularité et d'utilisation. Aujourd'hui le particulier devra d'ailleurs se tourner vers Fedora, distribution soutenue par Red Hat, en remplacement de sa série 9.x. Le public visé est plutôt l'entreprise et l'utilisateur plus intéressé par la fiabilité que par le look, même si des efforts pour créer des outils simplifiant les tâches administratives ont été fait. La distribution Red Hat est l'une des plus simple a mettre en oeuvre et l'une des plus fiables à l'usage. Le système de package RPM, créé par Red Hat et très largement utilisé aujourd'hui, permet une mise à jours assez facile du système et simplifie les problèmes de dépendances. Cependant, il montre aussi ses limites. En effet, un RPM compilé pour une Red Hat ne tourne pas toujours sur une Mandrake ni une Suse et vice-versa. Pourtant ces distributions utilisent toutes le même système de packages, mais chacun les place là où il le souhaite, et surtout les compile "à sa façon". Heureusement les updates essentiels sont facilités par un système de mise à jour fonctionnant sur le même modèle que Microsoft Update. Il suffit de se connecter au serveur Red Hat Network pour télécharger les updates importants et l'installation se fait automatiquement.
	Mandrake (aujoud'hui Mandriva) Il s'agit peut-être de la plus controversée des distributions Linux mais aussi et surtout de la plus simple à installer et utiliser. En contrepartie, l'abondance de programmes graphiques développés par Mandrake pour simplifier l'administration de la distribution masque les principes de base de fonctionnement de Linux. De toutes les distributions "classiques" c'est celle qui propose le plus rapidement les packages lorsque des nouvelles versions apparaissent. C'est un facteur qui attire le grand public mais c'est aussi ce qui lui a value une certaine réputation de manque de fiabilité (que j'ai malheureusement pu vérifier). Pour simplifier au maximum l'update des packages rpm, Mandrake propose un outil qui essai de repousser les limites des rpm : urpmi. Il suffit de lui donner le nom du package que vous souhaitez installer et c'est lui qui se débrouille pour résoudre les problèmes de dépendance en installant les autres packages nécessaires (à partir de ceux mis à disposition par Mandrake uniquement). Voilà qui rappel quelques peu l'apt-get de Debian. Objectivement on ne peut que saluer la démarche de simplification entreprise par Mandrake, étant donné que la distribution vise le grand public. Cependant, cette apparente simplification cache une complexité grandissante des "sous-couches" (scripts, fichiers de config, etc...), et tend à rendre le système plus opaque qu'il ne devrait. Cela peut décourager quelques peu l'utilisateur souhaitant en apprendre un peu plus sur le fonctionnement du système... De plus le choix du tout graphique a un coût en terme de performances et un système Linux Mandrake fraîchement installé n'est pas vraiment ce qui se fait de mieux question rapidité. Ayant quitté Windows pour son opacité grandissante et son gaspillage de ressources, je ne suis pas très adepte de la Mandrake qui me rappelle beaucoup trop cet état d'esprit. Cela dit, elle peut très bien servir de passerelle entre les 2 mondes (Windows et Linux), à condition que la fiabilité soit au rendez-vous.
	Suse Il s'agit de la distribution vedette en Allemagne, son pays d'origine. Elle a été depuis peu rachetée par Novell, qui en a profité pour "libérer" son outil vedette "Yast". Il s'agit du programme qui se charge de la configuration et la mise à jour du système. Il est reconnu depuis dès années comme l'un des points fort de la distribution. C'est une distribution très bien conçue et finalisée qui n'a rien à envier à ces principales concurrentes. Elle est en effet aussi simple à installer et maintenir qu'une Mandrake, et bénéficie en plus du savoir-faire et de la rigueur allemande. Et cela ne l'empêche pas d'être très bien francisée. Probablement la meilleure distribution à base de rpm.
	Ubuntu Il s'agit de la nouvelle distribution en vogue. Elle est basée sur une Debian et utilise les outils apt, mais elle apporte de nouveaux outils graphique dont le but est de simplifier l'installation, l'utilisation et l'administration de la distribution. Le résultat est plutôt réussi, mais l'utilisation de packages Debian unstable (théoriquement stabilisés par les équipes de développement Ubuntu), doit faire ses preuves. En tout cas, elle fait beaucoup d'ombre à Mandrake/Mandriva depuis sa sortie. Ubuntu utilise l'environnement Gnome, mais il existe une Kubuntu, basé sur KDE.
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jf.peyridieu@free.fr