Meade LX 90


J'en rêvais depuis des années...
Je me suis offert le Meade LX 90, après de longues hésitations avec le LX 200, un peu plus coûteux.

Principales caractéristiques
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Type Schmidt-Cassegrain
Ouverture 8" (203 mm)
Focale 2000 mm
Pouvoir séparateur 0,59"
Magnitude limite 14
Oculaire fourni Super Plössl 26 mm (x77)
Chercheur 8 x 50
Objets en mémoires 30223
Poids du télescope 15,5 kg
Poids du trépied 10 kg
Alimentation 12V, par 8 piles LR6 (non fournies) ou transformateur (en option)
Description complète disponible sur le site de Meade.
Le manuel français scanné grossièrement par mes soins est disponible en téléchargement (3,9 Mo)

Matériel supplémentaire :

Comme la plupart des télescopes vendus sur le marché, le LX90 est livré avec le minimum (1 oculaire). Il a donc fallu lui adjoindre un certain nombre d'accessoires pour une exploitation réelle de l'appareil.
    Oculaires Vixen Lanthanum LV 40, 12, 7 et 5 mm
    Filtres solaire, lunaire, ciel profond (anti-pollution LPR-B)
    Câble de connexion PC (ça peut toujours servir, même si avec l'Autostar l'utilité est réduite)
    Malle de transport (vite remplacée par un sac de voyage à roulette, finallement bien plus pratique et surtout moins encombrant).
Pour l'alimentation, j'utilise un transformateur 12V de 0,8 A, acheté en grande surface. Celà fonctionne très bien (j'avais aussi un 0,5A, mais c'est trop juste).

Installation et prise en main :

Pour un premier contact, j'ai installé le télescope sur mon balcon, orienté à l'ouest, au 6ème étage d'un appartement de Grenoble. Le montage est rapidement effectué sur son trépied, puisqu'une seule vis sert au maintient de l'ensemble.
La mise en place du chercheur est tout aussi rapide. Son réglage effectué dans un premier temps sur un objet terrestre sera ajusté par la suite.
Me voilà donc fin prêt à me lancer... dès que j'aurais lu la notice de fonctionnement de l'Autostar, la raquette de commande à partir de laquelle toutes les opérations sont effectuées.
Le télescope est vraiment facile a utiliser et ne demande pratiquement aucune compétence en astronomie, mais j'ai trouvé la documentation un peu légère, et rapide sur certains points du fonctionnement de l'Autostar. Il est suffisamment intuitif pour que ça ne pose pas de problème, mais quand on vient d'un instrument dont la mise en place est beaucoup plus complexe on se pose peut-être trop de questions ;-).

Alignement

J'ai été bluffé par la simplicité de mise en place et d'alignement du télescope.
Une fois les pieds réglés pour ma taille et de façon à ce que le télescope soit à l'horizontale (réglé en 5 minutes avec un petit niveau à bulle), j'ai entré la date, l'heure et le lieu d'observation (enfin plus exactement la ville mémorisée la plus proche, Lyon). J'ai ensuite placé le tube à l'horizontale (déclinaison = 0), orienté vers le nord, comme demandé par l'Autostar. Ne pouvant pas voir l'étoile polaire, j'ai utilisé une boussole pour l'aligner approximativement.
J'ai choisi la méthode dite facile, utilisant seulement 2 étoiles pour l'alignement du télescope.
L'autostar propose différentes étoiles, et c'est à l'utilisateur de choisir celles qu'ils veut utiliser. Lorsque l'étoile est sélectionnée, le télescope s'oriente automatiquement dans sa direction. Il faut alors bien la centrer dans l'oculaire. Si la mise en place initiale (orientation du tube vers le nord, déclinaison 0) était bien faite, les étoiles sont dans le chercheur, à défaut d'apparaître directement dans l'oculaire. Les étoiles choisies par le programme étant faciles à identifier l'alignement ne pose aucun problème.

Premières observations

Ensuite, il suffit de choisir ce que l'on veut/peut observer et de le demander au système GO-TO...
La bibliothèque d'objet en mémoire étant particulièrement fournies, il suffit de piocher dedans. Pour ma première soirée, j'ai pointé une dizaine d'objets avec succès : M13, M92, IC4665, M12, M10, IC4756, M24, M23 et M57.
Quand on est habitué au pointage et suivi 100% manuel, c'est sidérant.
Le pointage a été bon à chaque fois mais on peut aussi réaffiner l'alignement à tout instant en centrant au mieux l'objet observé dans l'oculaire, et en pressant une simple touche de la raquette de commande.
Le moteur assurant automatiquement la compensation de la rotation terrestre on peut se concentrer sur l'observation. J'ai aussi pu "apprécier" les limites de mon site d'observation puisqu'en pointant M51 et M101 je n'ai rien pu voir...


Le Meade LX 90 est un formidable instrument d'apprentissage et de découverte

La simplicité de mise en place du télescope et son système GO-TO sont idéals pour apprendre à connaître le ciel, la position des astres dans les constellations et leur aspect. On peut ainsi se concentrer totalement sur l'observation, sans jamais être découragé par la recherche parfois difficile de certains objets.
Il sera pour moi un allier de choix pour parfaire mes connaissances, qui sont restées très limitées sur le ciel profond, et pour initier mes amis et ma familles aux merveilles de notre univers.
Après libre à chacun d'utiliser ou non certains systèmes d'assistance, en fonction de ses compétences et du temps dont il dispose.

La suite

Bien sûr, il ne s'agit que de premiers tests, qui seront élargis par la suite. Je prévois également de me plonger un peu dans l'astrophoto étant donné les possiblités offertes avec les nouveaux appareils photos numériques. Le seul problème est pour les longues pauses, où l'ajout d'une table équatorial devient indispensable.
Le besoin d'un réducteur de focale ou à défaut d'oculaires offrant un plus large champ de vision s'est également fait sentir lors de certaines observations du ciel profond. Jusqu'ici je ne me rendais pas compte de l'étendue de certains objets celestes, et je comprend mieux maintenant l'engouement d'un certain nombre de passionnés d'astronomie pour les télescopes de type Dobson, à très grande ouverture.
Mais quoi qu'il en soit, il y a vraiment de quoi faire avant d'avoir "fait le tour" des possibilités cet engin.
jf.peyridieu@free.fr